Cette nouvelle, écrite en 1821-22 et publiée en 1823 (ou 1824) « se distingue par son attitude anti-raciste assez avancée pour son époque » selon Margot Irvine. « Avec Ourika » . dit-elle, « Mme de Duras fait preuve d’une compréhension surprenante de l’altérité qu’aurait ressentie une femme noire vivant en France ».
Ourika et rapportée en France du Sénégal à l’âge de deux ans, par un « M. de B » qui avait vu l’orpheline pleurer à son embarquement au bord d’un bateau négrier. Il acheta Ourika et la place chez sa tante qui l’élève. Puisqu’elle est « négresse », les sentiments qu’éprouve Ourika pour Charles — le petit-fils de sa « bienfaitrice », Mme de B. — se révèlent être ceux d’une « passion malheureuse [et] insensée ».
Voir aussi:
- Bertrand-Jennings, Chantal. « Problématique d’un sujet féminin en régime patriarcal: Ourika de Mme de Duras. » Nineteenth Century French Studies 23, 1-2 (Fall-Winter 1989): 42-58.
- Kadish, Doris Y. and Françoise Massardier-Kenney, eds. Translating Slavery: Gender and Race in French Women’s Writing, 1783-1823. Kent, Ohio: Kent State UP, 1994.
Editions:
- Duras, Mme de. Ourika. Paris: Des Femmes, 1979.
- —. Ourika. (édition bilingue) New York: Modern Language Association, 1995.
Traductions:
- Duras, Mme de. Ourika. John Fowles, trans. New York: Modern Language Association, 1995.
Liens:
- Le texte intégral d’Ourika est accessible à la Bibliothèque Electronique de Lisieux.
- Delvaux, Martine. « Le tiers espace de la folie dans Ourika, Juletane et L’Amant« . In: Mots Pluriels, 7 (1998).
- Irvine, Margot. « Ourika et les traditions des littératures anti-esclavagistes« , étude présentée lors du colloque La Marge, à l’université de Toronto, 1995.